- prôneur
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Synonymes :- panégyriste- thuriféraire⇒PRÔNEUR, -EUSE, subst.Vieilli, littér. Personne qui vante ou loue avec excès. Synon. laudateur; anton. détracteur. Il eût promptement été laissé là (...) sans les prôneurs qui le vantaient à son insu (BALZAC, Langeais, 1834, p.241). À peine serai-je parti que chacun de ces volumes deviendra un monument, une oeuvre de génie. J'aurai des prôneurs; je ferai école; c'est infaillible (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p.135).— Fam., vieilli. Celui, celle qui aime à faire des remontrances. C'est un prôneur éternel (Ac. 1798-1878).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-ø:z]. Ac. 1694, 1718: prosneur, dep. 1740: prô-. Étymol. et Hist. 1. 1611 «prêtre qui fait un prône» (COTGR.); 2. av. 1660 «celui qui loue, qui complimente» (SCARRON, La Précaution inutile ds Dernières oeuvres, Paris, David-Durand, 1752, t.1, p.32: les grands prôneurs et les grands diseurs de douceurs et de complimens, sont de grands débiteurs de crème fouettée); 3. 1671 «celui qui publie, proclame» (POMEY); 4. 1690 «celui qui fait des remontrances» (FUR.). Dér. de prôner; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:18. Bbg. QUEM. DDL t.6.
prôneur, euse [pʀonœʀ, øz] n.ÉTYM. V. 1654; de prôner.❖♦ Vx ou littér. Personne qui se répand en éloges (souvent iron.). ⇒ Panégyriste (→ Niveau, cit. 11).0 C'était un maître homme (Boileau) et un grand écrivain surtout, bien plus qu'un poète. Mais comme on l'a rendu bête ! Quels piètres explicateurs et prôneurs il a eus ! La race des professeurs de collège, pédants d'encre pâle a vécu sur lui et l'a aminci, déchiqueté comme une horde de hannetons fait à un arbre.Flaubert, Correspondance, 430, 30 sept. 1843.❖CONTR. Détracteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.